Guerre: La fondation Digger se développe pour faire face aux besoins de déminage qui explosent
En 2024, l’institution bernoise de déminage se dépasse. Les effectifs et la production vont décupler à son siège de Tavannes. Explications.
Maeva Pleines
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Avec la multiplication des conflits dans le monde, les besoins en déminage explosent. En un quart de siècle d’existence, la fondation Digger n’a ainsi jamais connu une si grande demande de machines de déminage. «En temps normal, il s’en vend une dizaine par année dans le monde, tous fabricants confondus. Rien qu’en 2023, l’Ukraine s’en est procuré près d’une centaine», relève Frédéric Guerne, directeur de la fondation. L’entreprise à but non lucratif basée à Tavannes (BE) comptait même développer une ligne de production directement dans le pays en guerre. «Nous avons travaillé sur la proposition pendant un an et demi. En vain», déplore Frédéric Guerne.
En effet, le statut de société non commerciale empêche de faire appel à des investisseurs qui tireraient des profits. Seule une aide humanitaire du calibre de la Direction du développement et de la coopération (DDC) aurait pu assurer le projet. Or, cette dernière a préféré s’en tenir à des approches plus classiques. Entretemps,